Voici l'article dont je parlais:
Richard Martineau
Un psy à l'index Le Journal de Montréal
09/04/2007 22h41
Jeudi dernier, on apprenait que le célèbre Doc Mailloux avait gagné le
premier round de son combat contre le Collège des médecins, en
convaincant le Tribunal des professions d'annuler la radiation
temporaire qui l'empêchait de pratiquer.
La nouvelle m'a donné envie de vous communiquer quelque chose qui me chicote.
Ça fait longtemps que je me demande si je devrais ou non écrire ce texte... Eh bien, je me suis enfin décidé.
Voilà la chose. On verra ce que ça va donner.
(Les groupes de pression qui veulent me poursuivre peuvent envoyer leur lettre d'avocat au
Journal de Montréal, au 4545, rue Frontenac, à Montréal.)
Deux poids, deux mesures? Le Doc Mailloux a récemment dit qu'il n'accepterait jamais de
travailler sous les ordres d'une femme, premièrement, parce qu'il juge
que les femmes ne supportent pas le stress, et deuxièmement, parce
qu'il aurait de la difficulté à bander lorsqu'il se retrouverait devant
son épouse, une fois sa journée de travail terminée.
Cette affirmation, bien sûr, est grotesque, stupide et
imbécile. Un jugement de valeur totalement inacceptable de la part d'un
psy.
Pierre Mailloux a d'ailleurs perdu un contrat à la télé à la
suite de ses déclarations incendiaires sur l'infériorité intellectuelle
des femmes.
Entre vous et moi, je ne vais pas verser une larme...
Cela dit, je pose une question.
Connaissez-vous une femme qui a perdu un contrat dans le
merveilleux monde des médias pour avoir dit des conneries sur les
hommes?
Moi non plus.
Pourtant, Dieu qu'il s'en dit!
Jour après jour après jour. Dans les journaux, à la radio et à la télé.
Le futur est femme Prenez cette phrase, par exemple: «Le monde se porterait mieux
s'il était dirigé par des femmes, il y aurait moins de guerre, moins
d'exploitation, plus d'égalité et de compassion.»
Si on m'avait donné cinq sous chaque fois que j'ai entendu une
journaliste ou une chroniqueuse dire cette phrase, je cracherais
littéralement des lingots d'or.
Or, que veut dire cette affirmation, quand on y pense?
Deux choses: les femmes sont fondamentalement bonnes, et les hommes sont fondamentalement mauvais.
Bref, pour utiliser d'autres mots: les hommes sont MORALEMENT INFÉRIEURS aux femmes.
Je m'excuse, mais quelle est la différence entre les propos
imbéciles de Pierre Mailloux et cette phrase toute aussi ridicule,
qu'on entend dix à quinze fois par semaine?
Je vais vous le dire, moi : la première phrase a été prononcée par un homme, et la deuxième, par une femme.
That's it, that's all.
Donc, la première phrase est condamnable, et la deuxième, acceptable.
Bénies soient les femmes Avez-vous déjà entendu la chanson
Bénies soient les femmes, de Daniel Lavoie?
Les hommes «sèment l'injustice et récoltent la misère». Alors
que les femmes, elles, devraient être bénies parce qu'elles «aiment
encore les hommes», malgré «ce qu'ils font».
Plus sexiste, tu meurs. Or, cette toune-là joue régulièrement à la radio.
Imaginez une minute qu'on invertisse les sexes. Qu'on dise que les
hommes devraient être bénis pour aimer des créatures aussi perfides que
les femmes.
Lise Payette déchirerait sa tunique!
Je ne dis pas que j'appuie Pierre Mailloux. J'aimerais juste qu'on stipule que TOUTE FORME DE SEXISME est condamnable.
Que cette forme porte une jupe ou un pantalon à une jambe.
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