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Nombre de messages : 726 Age : 44 Date d'inscription : 10/04/2007
| Sujet: Dernières Nouvelles du Dr. Pierre Mailloux - (02/04/08) Mer 2 Avr - 18:05 | |
| Une mère témoigne en faveur du Dr. MaillouxLe tribunal disciplinaire du Collège des médecins n'a toujours pas décidé si le psychiatre Pierre Mailloux doit cesser sa pratique médicale auprès des enfants.La requête déposée par le syndic du Collège des médecins visait pourtant à le radier provisoirement de la pédopsychiatrie et ce, dans les plus brefs délais compte tenu de la prétendue dangerosité de sa pratique médicale.
Les audiences disciplinaires ont pris fin le 17 mars. Depuis, toutes les parties impliquées sont en attente d'une décision du tribunal.
Pour certains patients du Dr Mailloux, qui ont déjà dû composer avec les conséquences d'une première radiation au début de 2007, cette attente suscite beaucoup d'angoisse et d'incertitude.
"Je suis inquiète, car je ne sais pas ce qui va arriver. Je veux que mes enfants continuent d'être traités par le Dr Mailloux. Lors de sa radiation, nous avions consulté des psychiatres du pavillon Arc-en-ciel et cela avait été néfaste. Je ne veux plus revivre ça", a mentionné la maman de deux enfants souffrant de psychose.
Cette dernière a préféré garder l'anonymat pour protéger sa famille. Cependant, elle a accepté de témoigner devant le Collège des médecins à la demande du Dr Mailloux.
C'est que sa fille de 16 ans souffre de schizophrénie infantile alors que son plus jeune, âgé de 11 ans, souffre d'autisme sévère. Les deux ont été suivis par le Dr Mailloux et des psychiatres du pavillon Arc-en-ciel à Trois-Rivières.
"Je ne dis pas qu'il est parfait. Les pharmaciens sont en désaccord avec les mégadoses de médicaments qu'il prescrit. Pourtant, je lui fais confiance, car ses méthodes donnent de bons résultats. Il a toujours été respectueux, patient et très doux avec mes enfants", a-t-elle expliqué.
Dans le cas de son garçon, le psychiatre du Pavillon Arc-en-ciel avait complètement changé sa médication, de sorte qu'il était devenu très agressif, violent et confus. À deux reprises, il a voulu attaquer sa mère avec un couteau. Il a également tenté de s'en prendre à ses grands-parents sans raison.
Elle confie aussi que son garçon a été suspendu de l'école trois fois et qu'il a même dû être retiré du service de garde, car il avait fait preuve de violence envers des intervenants et des enfants.
"Une fois sa crise passée, il s'en voulait tellement et pleurait à chaudes larmes. Il m'a dit qu'il avait entendu des voix dans sa tête qui lui disaient de faire ça. J'en ai parlé au psychiatre mais celle-ci a maintenu son diagnostic initial, en disant qu'il avait de la difficulté à gérer son monde intérieur. Elle s'est contentée d'augmenter un peu plus sa médication. Jamais mon fils n'avait été aussi agressif", a-t-elle mentionné.
Quant à sa fille, le psychiatre du pavillon Arc-en-ciel aurait réfuté le diagnostic de schizophrénie, le remplaçant par un cas de syndrome d'Asperger. La médication a elle aussi été changée.
"Il nous dit que la schizophrénie infantile n'existait pas. Je n'en revenais pas. Qui doit-on croire? Ma fille était dans tous ses états. J'ai donc attendu de voir la suite des choses mais tout a mal été. Elle a commencé à avoir des idées suicidaires et elle a pris beaucoup de poids", a-t-elle indiqué.
Son état s'est détérioré rapidement. Sa mère raconte qu'un jour, elle a refusé de prendre son bain parce qu'elle voyait des rats dans l'eau.
"Elle tremblait tant elle avait peur. Compte tenu des problèmes que j'avais aussi avec mon fils, j'ai décidé de retourner vers le Dr Mailloux qui venait d'être réintégré dans ses fonctions. Je ne pouvais plus supporter tout cela", a-t-elle ajouté.
On sait que le conflit qui oppose le Dr Mailloux au Collège des médecins porte tout particulièrement sur la notion de schizophrénie infantile.
Le syndic du Collège des médecins estime en effet que cette maladie n'existe pas. C'est pourquoi il accuse Mailloux d'avoir fait des diagnostics intempestifs.
Or, le Dr Mailloux soutient le contraire. C'est d'ailleurs ce qu'il a tenté de démontrer lors de ses plaidoiries.
"Je suis allé au début de l'année à une formation médicale donnée par l'Association des psychiatres du Québec qui portait notamment sur le diagnostic et le traitement de la schizophrénie infantile. Nous étions 125 psychiatres réunis à cette formation. Toute cette affaire se résume malheureusement à une chicane entre deux écoles de pensée", a conclu le Dr Mailloux.Source : Nancy Massicotte - Le Nouvelliste | |
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