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 | | Sujet: Dernières Nouvelles du Dr. Pierre Mailloux - (17/01/08) Ven 18 Jan - 16:10 | |
| Le Doc Mailloux se dit victime de chantage  Le psychiatre Pierre Mailloux soutient avoir été victime de chantage de la part du Collège des médecins lors d'une rencontre tenue le 20 décembre dernier à l'Hôpital Comtois à Louiseville. Le syndic en chef François Gauthier et le syndic adjoint Jean-Claude Fortin auraient fait au Dr Mailloux trois propositions concernant sa pratique médicale.
Ils lui auraient demandé d'abandonner totalement le champ de pratique de la pédopsychiatrie, d'avoir recours de façon obligatoire à une deuxième opinion psychiatre pour tous ses patients soumis à une dose élevée d'antipsychotiques et enfin, de faire rapport à tous les six mois au Collège des médecins du nombre et de l'évolution des patients soumis à des doses élevées de neuroleptiques.
Advenant un refus de sa part, les syndics entendaient déposer une nouvelle plainte contre le psychiatre qui contiendrait cette fois-ci 14 chefs d'infraction.
On devine que le Dr Mailloux, avec son caractère bouillant, n'a pas prisé cette démarche du Collège des médecins.
"Je n'accepte pas que deux crosseurs de Montréal viennent me faire chanter. Ça ne passe pas. Ils veulent négocier une entente en me mettant un gun sur la tempe. Eh bien ils n'ont qu'à tirer et après on verra", a-t-il déclaré.
Le psychiatre affirme qu'il a accepté sans aucune hésitation de se plier aux deux premières propositions mais en ce qui concerne la pédopsychiatrie, c'est un non catégorique.
Dans une lettre qu'il a d'ailleurs fait parvenir au syndic François Gauthier le 31 décembre à la suite de cette rencontre, il écrit: "Mettez à exécution votre menace, car je n'accepterai jamais d'abandonner la pédopsychiatrie pour faire plaisir à un quidam, ayant développé dans ce champ une expertise importante dont beaucoup d'enfants et d'adolescents ont bénéficié à date, que ce soit à titre de psychiatre traitant ou de psychiatre expert devant les tribunaux. Je suis devenu un des psychiatres québécois les plus chevronnés en matière de traitements et d'interventions auprès des enfants psychiatriques, ne vous en déplaise, et à très bas coût en sus."
Toujours au dire du Dr Mailloux, cette menace d'une nouvelle plainte serait bel et bien réelle, car "le Dr Fortin a ouvert devant lui un dossier dans lequel il semblait y avoir une liasse de documents qu'il a exhibé en partie. Il m'a dit qu'il pouvait l'activer en huit jours. À ce jour, je n'ai eu aucune nouvelle encore", a-t-il ajouté.
Lors de cette même rencontre, le Collège des médecins aurait également informé le Dr Mailloux qu'il ferait témoigner contre lui cinq psychiatres lors de son procès portant sur l'utilisation de doses élevées d'antipsychotiques.
"Ça ne me pose pas de problème, car la science m'a maintenant donné raison. Dans la dernière copie du Journal de l'Association des médecins psychiatres du Québec en décembre 2007, le Dr Pierre Assalian, responsable du développement professionnel des psychiatres du Québec, prend position très clairement sur l'utilisation courante de la polypharmacie dans le traitement de la schizophrénie au Québec", a-t-il ajouté.
D'ailleurs, le 7 janvier, le psychiatre Mailloux a fait parvenir une seconde lettre au Dr François Gauthier dans laquelle il demande le retrait du chef 5 de la plainte disciplinaire portée contre lui en décembre 2006 et même des chefs 1, 2, 3 et 4, tous reliés au traitement de la schizophrénie. Encore là, il soutient n'avoir eu aucune nouvelle.
Notons également que le Dr Mailloux a pris soin d'envoyer des copies conformes de ses deux dernières missives à plusieurs personnes notamment le premier ministre Jean Charest, le ministre de la Santé Philippe Couillard, le ministre de la Justice Jacques Dupuis, les présidents du Collège des médecins et de l'Association des psychiatres du Québec, le Directeur la santé mentale, de même que plusieurs compagnies pharmaceutiques qui fabriquent les médicaments utilisés par le Dr Mailloux.
Au Collège des médecins, on s'est refusé à tout commentaire sur cette affaire. Source : Nancy Massicotte - Le Nouvelliste | |
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